lundi 02 octobre 2023 - 2:33:09 P.

Le président désigné de la COP28 s'engage à placer la santé au centre des discussions sur le climat


NEW YORK, 18 septembre 2023 (WAM) -- Le ministre de l'Industrie et des Technologies avancées et président désigné de la COP28, Dr. Sultan bin Ahmed Al Jaber, s'est engagé à ce que la COP28 soit le moteur de l'action internationale en matière de climat et de santé, la toute première Journée de la santé et la toute première réunion ministérielle climat-santé lors d'une COP constituant une occasion inédite de déterminer les mesures à prendre pour mettre en place des systèmes de santé équitables et résilients aux changements climatiques et de mobiliser des investissements vitaux dans ce secteur.

S'exprimant dans le contexte de l'Assemblée générale des Nations unies et de la Semaine du climat de New York, aux côtés du Dr. Tedros Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et du Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, président du Malawi, Dr. Al Jaber a appelé la communauté internationale à soutenir la journée et la réunion ministérielle, qui seront organisées conjointement avec l'OMS et plusieurs pays.

Dr. Al Jaber a souligné l'importance d'aborder le lien crucial entre le changement climatique et la santé. Il a déclaré : "Le lien entre la santé et le changement climatique est évident, mais il n'a pas fait l'objet d'une attention particulière dans le cadre du processus de la conférence des parties - jusqu'à présent. Cela doit changer.

Il a poursuivi : "Alors que nous nous préparons pour la Journée de la santé de la COP28, nous sommes résolument déterminés à relever les défis que pose le changement climatique pour la santé et à encourager des investissements ambitieux dans le secteur de la santé. Notre objectif est de mettre en place des systèmes de santé résilients et équitables, capables de résister à l'impact du changement climatique".

Il a ensuite remercié les pays champions, le Brésil, le Royaume-Uni, les États-Unis, les Pays-Bas, le Kenya, les Fidji, l'Inde, l'Égypte, la Sierra Leone et l'Allemagne, pour le travail qu'ils ont accompli afin de mener les discussions sur la santé climatique lors de la COP28.

Au cours de son intervention, Dr. Al Jaber a souligné les risques que le changement climatique fait peser sur la santé humaine, notamment la modification des schémas pathologiques, l'expansion des vecteurs et la résurgence de maladies précédemment endiguées.

Il a noté que les statistiques de l'OMS révèlent que la pollution de l'air est à elle seule à l'origine de sept millions de décès en excès chaque année et que les maladies à transmission vectorielle, telles que le paludisme, étendent leur portée en raison de la hausse des températures et de l'évolution des conditions météorologiques, affectant de manière disproportionnée les communautés vulnérables.

Parallèlement à cette menace croissante, la Journée de la santé de la COP28 - prévue le 3 décembre - tiendra également compte de la fragilité des systèmes de santé publique dans le monde, mise en évidence par la pandémie de COVID-19, et de la nécessité urgente d'apporter des changements transformateurs pour adapter ces systèmes au changement climatique.

"La COP28 est déterminée à mettre en lumière ces questions et à rassembler les partenaires qui peuvent faire la différence. Nous sommes déterminés à inverser ces tendances en rassemblant le monde autour d'un programme d'action inclusif axé sur une transition juste, un financement climatique plus équitable et l'amélioration des vies et des moyens de subsistance". a déclaré Dr. Al Jaber.

Le financement sera également une priorité lors de la Journée de la santé de la COP28. Le coût financier des crises sanitaires attribuées au changement climatique devrait atteindre entre 2 et 4 milliards de dollars par an d'ici à 2030, ce qui aggravera la pauvreté, en particulier dans les régions défavorisées. La Banque mondiale prévoit que près de 40% de la pauvreté liée au climat résultera des effets directs du changement climatique sur la santé, qui se répercuteront sur la productivité, les revenus et les dépenses de santé.

Dans ses remarques, Dr. Al Jaber a appelé à une augmentation des fonds concessionnels pour les pays du Sud afin de réduire les risques et d'attirer les capitaux privés. Il a insisté sur la nécessité de rééquilibrer le financement et a appelé les gouvernements à doubler le financement de l'adaptation d'ici 2025, les exhortant à contribuer généreusement à la reconstitution du Fonds vert pour le climat.

Dr. Al Jaber a également souligné l'importance de l'investissement dans la santé en tant qu'aspect crucial de la résilience climatique, en insistant sur le fait que ces dépenses devraient être considérées comme des investissements plutôt que comme des coûts. Selon la Banque mondiale, chaque dollar investi dans le renforcement de la résilience climatique rapporte en moyenne quatre dollars.

Il a donc appelé les institutions financières, y compris les banques de développement, à donner la priorité aux investissements dans la santé climatique. Dr. Al Jaber a félicité les dirigeants d'organisations telles que la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, le Fonds vert pour le climat et la Fondation Rockefeller pour leur engagement à combler le déficit de financement en matière de santé climatique lors de la COP28.

Au cours de la session, Dr. Al Jaber a mis en avant l'héritage et le leadership des EAU en matière de protection de la santé humaine. Il a souligné l'engagement du père fondateur, feu Cheikh Zayed bin Sultan, et du président, Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, à donner la priorité à la vie et aux moyens de subsistance de la population.

Il a souligné des initiatives telles que "Atteindre le dernier kilomètre", qui, par l'intermédiaire de Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed, a engagé plus de 455 millions de dollars pour améliorer les résultats en matière de santé dans le monde, en mettant l'accent sur le soutien à des systèmes de santé résilients qui servent au mieux les communautés vulnérables.

L'événement organisé par les Nations unies, intitulé "Vers la première journée de la santé de la COP : une vision audacieuse pour l'action, l'équité et la responsabilité", a réuni des personnalités de premier plan, dont Adnan Amin, directeur général de la COP28, et Dr. Maria Neira, directrice du département "Environnement, changement climatique et santé" de l'OMS. La session était animée par Vanessa Kerry, envoyée spéciale de l'OMS pour le changement climatique et la santé.

Le programme d'action de la présidence de la COP28 présente un plan fondé sur des données scientifiques et orienté vers l'action, qui vise à tracer une nouvelle voie pour faire face à la crise climatique. Il allie la passion au pragmatisme et l'ambition au réalisme.

La santé se situe dans la partie de l'agenda qui se concentre sur les personnes, les vies et les moyens de subsistance. Celui-ci prévoit également la création d'une déclaration sur l'alimentation visant à mobiliser l'engagement politique en faveur de changements positifs dans les systèmes, à renforcer la sécurité alimentaire et à promouvoir des pratiques agricoles durables. En outre, la COP28 sera marquée par la toute première déclaration ministérielle sur le climat et la santé et par une mobilisation importante du financement nature-climat à grande échelle.

Les trois autres domaines d'action sont l'accélération de la transition énergétique, la résolution du problème du financement du climat et la garantie d'une COP28 pleinement inclusive.

 

Traduit par : Gihane Fawzi.

https://wam.ae/en/details/1395303198768

Gihane Fawzi/ Katia El Hayek